Addictions & Travail
Les pratiques addictives au travail, loin d’être anodines, sont un véritable enjeu de société riche de complexité avec des conséquences sur la sphère privée comme professionnelle sans distinction d’âge ou de classe sociale.
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Pression trop importante, mal-être au travail, manque de temps, problèmes personnels… les facteurs déclencheurs possibles sont nombreux, et le « dopage » la béquille trouvée pour continuer d’avancer.
Les addictions comportementales
Les addictions comportementales ou « toxicomanies sans drogues » regroupent un ensemble de comportements compulsifs. Elles s’opposent aux addictions liées à des substances (alcool, cigarettes, produits psychoactifs…).
Présentée pour la première fois par le psychanalyste Otto Fenichel en 1945, ces addictions sont définies par l’INSERM comme des « pathologies cérébrales définies par une dépendance à une activité avec des conséquences délétères ». Elles se caractérisent par :
- L’incapacité de s’empêcher de réaliser un certain comportement
- Une sensation accrue de tension juste avant de réaliser le comportement
- Une sensation de plaisir ou de relâchement de la tension dès sa réalisation
- La sensation de perdre le contrôle alors que le comportement est réalisé.
Ces caractéristiques s’inscrivent donc dans le schéma : besoin – habitude – obligation- consolation.
Quelques addictions comportementales reconnues par l’INPES :
- Les jeux vidéo
- Internet et nouvelles technologies
- Le travail
- Les achats compulsifs.
L’addiction au travail
L’addiction au travail se caractérise par un investissement excessif dans les activités professionnelles. Elle est parfois désignée par le terme anglais « workaholic », contraction de « work » le travail et « alkoholic » alcoolique.
Le temps consacré aux activités professionnelles n’est pas la seule dimension de cette addiction. La sensation de manque quand la personne n’est pas au travail et l’absence d’implication dans d’autres aspects de la vie sont des facteurs clés à ne pas négliger.
Par conséquent, cette addiction peut s’exprimer de plusieurs manières : hyperactivité, stress élevé, difficultés à se détendre ou à pratiquer des loisirs… L’échelle de Bergen permet d’évaluer le niveau de dépendance au travail.
L’alcool
La consommation d’alcool peut causer ou renforcer des états dépressifs et anxieux. Elle peut aussi provoquer des insomnies. L’alcoolodépendance va s’installer progressivement jusqu’à ce que la perte de contrôle soit totale. Des pensées obsessionnelles pour trouver de l’alcool et boire sans que cela se sache vont venir perturber la vie sociale, affective et professionnelle.
Les achats compulsifs
Appelée « oniomanie », cette pathologie consiste à acheter sans limite. L’envie est obsédante et le besoin irrépressible. Sans rôle utilitaire, ces achats à répétition peuvent avoir des conséquences financières personnelles (et sociales) voire professionnelles (demande à répétition d’avance, achats compulsifs de fournitures, vols…)